COLLOQUIUM
Programme 2002/2003
Il se tient le mardi à 18h en salle S3-122, deux fois par
trimestre.
Responsable : Leonid Vainerman
29 octobre 2002 : Gilbert LEVITT (Toulouse) - GROUPES LIMITES.
11 février 2003 : Jacques FARAUT (Inst. Math. Jussieu,
Paris) - MATRICES ALEATOIRES ET ANALYSE HARMONIQUE EN DIMENSION
INFINIE.
Résumé: On s'intéresse au comportement asymptotique des
valeurs propres de grandes matrices hermitiennes. Par exemple, la
mesure de comptage des valeurs propres, convenablement normalisée,
converge vers une mesure possédant une densité dont le graphe est un
demi-cercle. C'est le célèbre théorème du demi-cercle de Wigner. Pour
étudier le comportement asymptotique des mesures orbitales du groupe
unitaire U(n) quand la dimension n tend vers l'infini, on utilise
l'analyse de Fourier en dimension infinie. De façon assez surprenante
ces questions font intervenir des objets d'analyse classique comme les
polynômes orthogonaux ou les fonctions totalement positives.
18 mars 2003 : Christian KASSEL (IRMA, Strasbourg) -
INVARIANTS DE NOEUDS ET THEORIE DES NOMBRES
Résumé:
Les années 1980 ont vu apparaître des liens
étonnants entre la
théorie
des nombres et la topologie des noeuds dans R^3. C'est ainsi que
le groupe de Galois absolu du corps des rationnels opère sur l'ensemble
des invariants de Vassiliev. Ces derniers forment une classe d'invariants de
noeuds qui a été dégagée par Vassiliev
autour de 1990 et qui
comprend tous les invariants construits dans les années 1980
à l'aide de la théorie des groupes quantiques (dont le fameux
polynôme de Jones).
Ce sont des travaux extrêmement profonds de Drinfeld sur la
classification
des groupes quantiques qui permettent la construction de l'action de
Gal(\bar Q/ Q).
Le but du colloquium est de donner une présentation
élémentaire
des invariants de Vassiliev et d'expliquer comment
Gal(\bar Q/ Q) opère sur eux.
13 mai 2003: Guy HENNIART (Paris Sud) - DE LA LOI DE
RECIPROCITE QUADRATIQUE AU GRAND THEOREME DE FERMAT, ET AU-DELA : UN
APERCU DE LA "PHILOSOPHIE" DE LANGLANDS.
Résumé: Cet
exposé s'adresse au mathématicien générique. La loi de
réciprocité quadratique de Gauss, aimablement caricaturée dans nos
journaux lors de l'attribution à L. Lafforgue de la medaille Fields,
n'est que le premier échelon de lois de plus en plus générales. On
considère un système d'équations polynômiales à coefficients
entiers, à plusieurs variables éventuellement, et on veut comprendre
ses solutions modulo p, quand le nombre premier p varie. L'heuristique
de Langlands relie ce problème à des objets à priori fort éloignés,
les représentations automorphes, qui généralisent les formes
modulaires classiques. Nous tacherons d'expliquer un peu ces
conjectures audacieuses et puissantes, jusqu'à quelques progrès
récents.
Ce document a été mis à jour le 24 janvier 2003.